Dépressions post-partum/Baby blues

Je ne sais plus trop vers quelle semaine de la grossesse nous devons aller faire un test pour le diabète mais je me rappelle encore de la conversation que j’ai eu avec la très gentille infirmière qui me l’a fait passer au CLSC :

Infirmière gentille (après avoir fait le test): « Bon alors j’ai ici quelques feuilles qui vous informeront du baby blues et de la dépression post-partum. En savez-vous un peu là-dessus madame qui est enceinte jusqu’au cou? »

Moi, très sûre de mon affaire : « Oui oui, mais vous savez gentille infirmière moi j’ai teeeeelllleeeeeement hâte d’accoucher que c’est sûr que je n’aurai ni l’un ni l’autre. Juste le fait d’avoir mon ti loup dans mes bras me donnera tout le courage nécessaire pour passer au travers du retour à la maison. Je ne suis plus capable d’être enceinte, accoucher sera pour moi le plus beau jour de ma vie! »

Gentille infirmière, riant dans sa barbe : « Ok, c’est bien, mais vous devriez quand même lire ces papiers au-cas où ».

Moi , menteuse que je suis: « Oui oui…. »

Moi et mon insouciance à 32 semaines





Non mais ça se peut se sentir au-dessus de ses affaires de même?? En tout cas la prochaine fois je saurai que ÇA PEUT M’ARRIVER!

Je pense que j’ai pleuré aux cinq minutes dès le moment où nous sommes arrivés à la maison. J’ai alors ressortis mes petits papiers de la rencontre avec la Gentille infirmière. J’avais tous les symptômes du baby blues! Ca a duré environ 2-3 semaines., mais au moins je savais que j’étais normale malgré ces semaines de larmes intensives. En y repensant c’est quand j’ai arrêté d’allaiter que ça a passé mais bon ça c’est un autre sujet.

Durant notre première semaine à la maison





Ensuite de ça, quand Charlichou a eu 4-5 mois je ne dormais plus, j’étais épuisée, je PRENAIS du poids, j’avais une humeur effrayante, bébé chignait tout le temps et ne mangeait pas bien, bref, j’étais au bout du rouleau. En plus, c’est à ce moment que mon fils a décidé qu’il était grand. Il ne voulait plus qu’on le berce, il voulait jouer! Il nous poussait quand on le collait, il voulait se promener, mais ne rampait pas encore.
Un jour, j’ai même dit à Amoureux que je ne croyais pas que notre bébé ne m’aimait tout simplement pas. Il ne voulait pas plus sa maman que quiconque. Je le faisais garder à coucher chez mes parents une fois par semaine et j’avais un peu trop hâte que cette journée arrive! Finalement ça a passé mais ça a été un bout assez difficile.
J’ai réalisé plus tard qu’il me démontrait qu’il devenait de plus en plus autonome et que pour ça il devait probablement délaisser sa maman mais sur le coup ce n’est pas facile de voir son bébé grandir aussi vite.
Je me demandais comment est-ce j’avais bien pu penser que ce serait facile de s’occuper d’un bébé à temps plein. Pourtant, j’en avais beaucoup gardé des enfants mais bon c’est sûr que ce n’est pas pareil. Les 3 premiers mois avaient été assez facile et quand les gens nous demandaient à Amoureux et moi si ça avait changé notre vie nous répondions « Bin pas tant que ça! ».
Quand le bout le plus difficile est arrivé je me disais que MAINTENANT je trouvais ma vie complètement changée. Quand j’étais enceinte, tout le monde me disait de profiter de ma vie de couple, de dormir beaucoup, de faire des trucs en amoureux, de manger ce que je veux, à l’heure que je veux. C’est fou comment dans ce moment là je ne comprenais ce que ça voulait dire! Étant enceinte on ne réalise pas du tout! Bon ok tout le monde qui m’avait dit ça « vous aviez raison! ».

Charlichou à 4 mois!




À partir de 6-7 mois ça a commencé à aller mieux. Charlichou a commencé à ramper alors il a demandé moins d’attention, il dormait et mangeait mieux, et ce qui aussi beaucoup aidé est que j’ai recommencé à mieux manger, à m’entraîner, je m’obligeait à m’habiller et à me maquiller pour ne pas voir une face pleine de cernes à chaque fois que je passais devant le miroir. Et où est-ce que j’ai au toutes ces idées? Dans les petits papiers venant de la gentille infirmière! ;-)

Charlichou à 6 mois!




Je ne suis habituellement plus à la lettre tout ce qui est écrit dans les livres mais pour ces deux moments difficiles je pense que ça m’a beaucoup aidé!